Quelquepart dans le Kansas…
James observe discrètement sa maison depuis le jardin; là, il découvre que sa famille a été remplacée par une autre. Un couple et un enfant ou deux.
La nuit tombée, il pénètre dans la maison. Arrivé dans la chambre, il leur demande : “Que faites vous chez moi ?”. Le mari sort un fusil, la femme, transie de peur, ne pousse pas un cri, elle s'agrippe au bras de son mari.
- “Quittez immédiatement notre maison où je tire !”
- “Que faites-vous chez moi ?”, insiste James
Sûr de lui, presque à bout portant, le mari tire. James chancelle, mais reste debout…
Un nuage passe devant la lune, assombrissant la scène… La tension monte, palpable, l'air s'électrise… Quelque chose d'anormal s'est passé, et le mari en est pleinement conscient, sans pouvoir l'expliquer, probablement quelque chose à voir avec le fait que…
- “L'as-tu eu , chéri ?” vibre la voix de la femme qui n'ose pas regarder…
- “Non, il ne m'a pas eu, très chère ! Avant de le rejoindre tu vas me raconter ton histoire.”
…
James apprend de cette pauvre femme qu'ils ont acheté la maison il y a six mois et qu'à ce qu'on leur avait dit, les précédents occupants avaient quittés précipitamment la maison. En leur absence, c'est avec le marshal Stengall qu'ils ont réglé la vente dont le montant serait ensuite envoyé à cette famille qu'elle ne connait pas.
- “Merci ma belle… Tu n'as pas eu de chance, tu m'en vois désolé.”
Ce sera les derniers mots qu'elle entendra de sa trop courte vie.
…Du bruit derrière la porte… “Maman ?” …
Le lendemain matin, le village découvre avec horreur le carnage dans cette maison. Tous les corps sont affreusement mutilés, homme, femme, et enfants, pas un n'y a échappé.
Les ombres s'étirent lugubrement autour de la maison, le jardin semble plus noueux, quelques ronces menaçantes inaperçues jusqu'alors semblent aujourd'hui comme une balafre au milieu du visage.
Les rumeurs vont bon train. “Y'a eu un coup de feu, je l'ai entendu !”. Mais personne n'avoue n'avoir pas osé ou voulu prêter secours à ces gens, ces étrangers…
Le marshal arrive, les corps sont emportés et le curé enterre tout le monde promptement.
La nuit même, on frappe chez le marshal.
- “James ? On te disait mort à Port Gibson ?”
- “Il ne faut pas toujours croire tout ce que l'on raconte dans ce pays, ni se fier aux apparences Bill. Je n'irai pas par quatre chemins, qu'est-il arrivé à Hélène et mon fils ?”
-“Ta fille, James ! Ta fille… Eloïse. …”
On retrouvera le lendemain le marshal égorgé, son coffre ouvert et vidé et dans l'église, le curé s'est pendu à la corde de la cloche. Personne ne comprendra qui aurait pu faire ça, un secret de plus qui finira dans une tombe, celle du marshal. Enfin, pour cette petite ville, car pour James, c'est le début d'une longue quête, une vendetta qui a commencé avec la mort de Bill et qui s'achèvera lorsqu'il aura retrouvé sa femme et sa fille… enfin… C'est ce qu'il a en tête… avec une autre chose…